BIO
Architecte, idéaliste et engagée dans ses prises de position et ses productions, pour et par le vivant, Sandrine est pétrie d’une éducation malgache, d’études d’architecture à Nantes (ENSA Nantes), puis d’une première expérience professionnelle en agence parisienne, orientée vers l’habitat. Son intervention sur le déjà-là, avec des finalités sociales et environnementales, a fini de forger ses convictions lorsqu’elle décide de quitter le confort connu pour revenir et redécouvrir l’Océan Indien.
La voix/la voie de l’architecte constitue pour elle l’une des réponses les plus complètes à l’édifice d’écosystèmes vivants, humains et non humains, dynamiques et bienveillants pour tous : poétique et politique au sens large. Vous l’entendrez souvent parler de frugalité, biodiversité, bioclimatisme, biomimétisme, matériaux géo et biosourcés (bambou et terre crue), réemploi, local et vernaculaire, du vivant en général…
LE PROJ ET
Un pavillon de thé
Le projet se propose de faire vivre une expérience de ce lieu, entre déambulation, observation ou dégustation, tantôt centrifuge, tantôt centripète, activité contemplative ou active, vue ouverte ou ciblée, selon les dispositions mentales et sensorielles dans lesquelles se trouve le visiteur. La matérialité du pavillon compose avec un déjà-là, puissant, vibrant. Elle se doit d’être sobre, simple relais et éviter un rapport de force perdu d’avance.
Le bambou s’est imposé d’abord parce qu’il participe à l’imaginaire d’une architecture japonisante mais surtout parce qu’il symbolise la puissance organique de la vie, à la fois fort et souple, à la croissance rapide et multiplicatrice. Et le voile blanc, matériau fragile et inconstant, qui pourtant peut faire écran à la réalité.
La Maison de thé, d’une composition simple, avec ses différents espaces — espace de l’hôte, espace du foyer, espace des invités — fait une analogie des représentations conscientes, inconscientes et sociales de l’individu. Le projet invite à réfléchir sur l’existence humaine, ses tribulations, son énergie, son impermanence, et à se reconnecter au Vivant qui nous entoure et dont nous faisons partie.